Des chiens podcasteurs créés par IA deviennent les nouvelles stars des réseaux

DogPack, une application montréalaise pour propriétaires de chiens, a réussi un improbable coup de maître : transformer deux chiens virtuels en stars d’Instagram et de TikTok. Goldie et Frenchie, les « pawdcasters » de l’app, animent un faux podcast où ils commentent la vie de leurs maîtres et font rire plus d’un million d’abonnés.

« On ne cherche pas à tromper qui que ce soit, juste à divertir », explique Dov Punski, l’un des quatre frères à l’origine de DogPack.

De l’app communautaire au phénomène culturel

À l’origine, DogPack n’était qu’un réseau social pour propriétaires de chiens. Mais leurs vidéos d’IA générées via Google Veo 3, où des chiens « parlent » et improvisent des sketches, ont pris une ampleur inattendue. Résultat : 1 million d’abonnés et un partenariat avec WME, la plus grande agence artistique d’Hollywood (celle qui représente, entre autres, des géants du divertissement et des auteurs à succès). WME voit dans DogPack un concept à développer sur tous les fronts : télé, marques, produits dérivés, voire œuvres caritatives autour de la cause animale.

Des vidéos d’IA… mais une écriture humaine

Chaque séquence de Goldie et Frenchie est écrite par de vraies personnes des amoureux des chiens puis mise en image via un prompt détaillé. Comme Google Veo ne produit que des vidéos de 8 secondes, chaque épisode de 2 à 3 minutes demande une dizaine de rendus et un montage minutieux.

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« Nos chiens parlants sont évidemment fictifs, créés pour amuser, pas pour tromper », souligne Punski. « L’IA nous aide à donner vie à nos idées plus vite, sans perdre la chaleur et l’humour qui définissent DogPack. »

Du rire aux larmes (et aux partenariats)

Si les punchlines font mouche, les vidéos les plus performantes sont désormais celles à forte charge émotionnelle, notamment celles sur l’adoption et les chiens de refuge. DogPack collabore même avec de vrais « dogfluencers » comme Tucker le Golden Retriever, et prépare des formats plus longs, de 10 à 20 minutes. L’objectif : un show sur Netflix ou une plateforme équivalente.

Hollywood observe (et apprend)

Alors que l’industrie du cinéma reste divisée sur l’usage de l’IA, DogPack fait figure d’exception : un projet où la technologie sert la narration sans déposséder les humains de leur créativité.
Les fans, eux, oscillent entre fascination et confusion : certains avouent avoir pleuré devant un « chien IA », avant de réaliser qu’il n’existait pas.

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